BlackRock : Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, les types de 60 kilos les écoutentDans l’Asset Management, il faut toujours regarder et analyser ce que font les leaders. En ce vendredi 12 janvier BlackRock a annoncé l’opération « transformante » auquel Larry Fink, son Président, faisait allusion depuis plusieurs mois. Tout était envisageable. J’avais même entendu que BlackRock s’intéressait à Bloomberg. Cela aurait eu une certaine logique : contrôler la data dans le monde de l’Intelligence Artificielle est un enjeu majeur mais ce sera pour plus tard même si d’ores et déjà BlackRock commercialise des solutions technologiques autour de son système Aladin. Un peu de patience. A plus brève échéance, BlackRock a agi pour compléter son offre et renforcer son profil de rentabilité : en achetant Global Infrastructure Partners (GIP) devient un des leaders de la gestion des infrastructures. En moins de vingt ans, M. Ogunlesi, le fondateur, a fait de GIP l’une des entreprises les plus en vue du secteur lucratif de l’investissement privé. Avec seulement 400 personnes, sa société d’investissement dans les infrastructures a atteint $106 Mads d’actifs, dont des participations dans les aéroports de Sydney et de Londres, les ports, l’énergie verte et les grands oléoducs… Pour beaucoup d’analystes, les investissements dans les infrastructures constituent le segment de la gestion d’actifs qui devrait connaître la croissance la plus rapide dans les 10 prochaines années. C’est aussi la partie la plus rentable : Selon le Boston Consulting Group, les actifs privés (immobilier, infrastructure, capital-investissement et dette privée) ne représentent que 21 % des encours des sociétés de gestion mais 55 % de leurs revenus. A contrario, la gestion passive, activité à forte croissance dans laquelle BlackRock s’est spécialisée avec ses ETF[1], représente la même part des encours pour seulement 6 % des revenus. |